Entretien avec Serge Marignan
- lelivrelaplume
- 4 août
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 13 août

Son livre : Rock
Quels auteur.ices vous ont influencé ?
Dans mon enfance, puis mon adolescence : René Barjavel, Hervé Bazin, Bernard Clavel, Jack London, Jack Kerouac, Prévert, Léo Ferré.
Plus tard : Flaubert, Céline, Camus, Patrick Modiano, Milan Kundera, Romain Gary.
Quelles sont vos habitudes ou méthodes d’écriture ?
Je n’ai pas d’habitudes, mais j’écris surtout le soir avec le plus souvent, et en fonction des tonalités des textes, un fond musical.
Concernant les méthodes : pour un récit, une fiction, je commence par écrire sur un carnet, à la main. Et puis, quand je pense avoir une idée assez précise de la trame, des personnages, j’écris sur l’ordinateur. Je marche beaucoup et j’élabore souvent mes textes en marchant.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui a envie de se lancer dans un projet d’écriture pour la première fois ?
C’est très difficile de donner des conseils. Une approche peut-être : persister tout d’abord, même si on a le sentiment que ce que l’on écrit est assez banal ou ne tient pas la route. Donner une grande importance à ses personnages et ne pas les cloisonner dans une idée de départ. Surprendre, et se surprendre soi-même.
Pourquoi avoir choisi le terme « Rock » pour décrire ce besoin « d’être soi et de tout oser » ? Et en ce sens, quel est votre rapport à la musique ?
Tout simplement parce que j’ai grandi avec cette musique venue après la seconde guerre d’Outre Atlantique et qu’elle a accompagné, pour ma génération, une certaine idée de liberté bien sûr mais aussi, quelque part, de libération. Une libération de soi déjà, son tempo et son énergie aidant. Mon rapport à la musique est quasi fusionnel.
On perçoit dans vos textes un grand amour de la vie, des lieux et des personnes que vous avez rencontrés. Ce livre est-il aussi empreint de nostalgie ?
On colle souvent à la nostalgie une image bien triste. Or, la nostalgie n’est ni gaie, ni triste. Elle est le souvenir des choses qui ont été et ne seront plus. À nous de faire avec ! J’ai un grand amour de la vie et le souvenir aiguisé des personnes côtoyées durant mon cheminement sur terre. C’est ce que j’essaie de faire passer au travers de l’attention toute particulière que je porte à mes personnages. Les décors aussi sont très importants. Parfois, ils peuvent être assimilés à des personnages à part entière.
Dans ce livre, on trouve aussi des photos, même retravaillées. Pourquoi ces choix ? Quelle est l’importance de la photographie pour vous, en complément de vos textes ?
Adolescent, je prenais souvent des photos, même si la technique était moins élaborée et les moyens mis à notre disposition, beaucoup plus réduits. Dans le cas de Rock, elles sont un complément d’écriture. Une aide apportée au lecteur qui souhaite rentrer un peu mieux dans l’univers qui est le mien.
Pourquoi avoir choisi Le Livre et la plume ?
Parce que vous avez choisi d’éditer mon roman précédent, Ironie, la vie. Pour une certaine fidélité, pour la faisabilité et la qualité de nos échanges.
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